Nandrin et Verlaine favorisent le bien-être de leurs employés
Comment ne pas se réjouir de cette bonne nouvelle pour Nandrin !
Ainsi, il aura fallu SEPT ans, après avoir répondu en 2008, à l’appel à projets du Ministre Furlan intitulé « Pacte pour une fonction publique locale et provinciale, sociale et solidaire », pour que la commune de Nandrin bénéficie enfin d’un montant de 42.000 euros pour la récompenser d’avoir « veillé au bien-être de ses agents ».
42.000 euros, par les temps qui courent, c’est toujours bon à prendre même si cela ne représente qu’1/150ème du budget communal 2015 ou 0,66 % (il fut une époque où cette somme équivalait aux dividendes versés, en une seule année, par la petite intercommunale des Eaux de Nandrin, Tinlot et environs (IDEN) et ce, rien que pour la commune de Nandrin).
On est donc loin de l’effort magistral et méritoire qu’on était en droit d’attendre de la part de Région wallonne pour Nandrin, surtout après sept ans d’… attente (c’est 6.000 euros par an sur un budget de 6.300.000 euros !).
On doit néanmoins se satisfaire du bien qui nous est fait et de la subvention qui nous est allouée d’autant plus que ce dossier a été initié par l’ancienne majorité PS-MR « Union pour Nandrin », sous la 3ème législature du bourgmestre Joseph Nandrin dont nous rappelions, dans un précédent numéro, qu’en ce début 2015, il y a exactement 20 ans que tout avait commencé pour lui et « sa » commune.
Et comme l’opposition d’hier est devenue la majorité d’aujourd’hui, on peut donc affirmer que tout le monde profite ainsi de cette manne « céleste de 42.000 euros et que Nandrin en sort gagnante, petitement.
Mais, on aura noté au passage que Nandrin n’est plus « la commune où il fait bon vivre » et qu’elle a été détrônée par « la commune où il fait bon travailler ».
C’est en tout cas ce qui ressort de l’article et de la caricature réalisée dans le journal « Vers l’Avenir » de ce mardi 3 février 2015, en sa première page régionale.
Sondron dans Vers l’avenir du 3 février 2015
Et quelle caricature, nous direz-vous !
Ce n’est, certes, pas du « Charlie Hebdo », bien sûr mais il convient néanmoins de se poser un certain nombre de questions, voire d’interrogations.
Sauf erreur de notre part, ce responsable politique à la cravate rouge qui accourt auprès d’un ouvrier communal (?) n’est autre que le bourgmestre M. Lemmens.
Je n’ose imaginer les nombreuses interprétations que nos concitoyens ne vont pas manquer de faire dans les jours à venir et dont les premiers commentaires nous sont déjà parvenus.
« Tiens, le bourgmestre est déjà en campagne électorale pour 2018 » ou « il fait maintenant la course à l’électeur avec un coussin de … ».
« C’est l’image du parfait ouvrier communal : appuyé sur sa pelle, même au … repos ! »
« Le col-blanc encourage le col-bleu à ne rien faire : de plus, il l’invite à prolonger son temps d’arrêt par une bonne sieste, coussin à l’appui … tête !»
« Pas étonnant que Nandrin soit la commune où il fasse bon vivre pour les employés … puisqu’ils se la coulent douce ».
« Tu imagines que, si le caricaturiste avait dessiné, à la place de l’ouvrier, une technicienne de surface appuyée sur sa raclette, en petite jupette, avec le bourgmestre qui lui courait après avec son oreiller, on n’aurait pas manqué de dire que Nandrin était dans de beaux draps ! »
De tels commentaires interpellent assurément.
Et on a envie de dire : de qui a-t-on voulu se moquer ?
Et, si tout cela n’est pas volontaire, il n’empêche que cette caricature ne donne pas, de notre commune, l’image la plus positive car elle est, évidemment, matière à railleries et à « mufleries » pour les catégories de personnes (les politiques et les agents communaux, prioritairement) qu’on a voulu « croquer ».
Par de là ce « dysfonctionnement », on doit constater qu’à force de vouloir se « mettre en scène », seul, que cela soit au conseil communal, dans diverses manifestations, dans le trimestriel communal (2 pages ½ sur 28 dans le dernier « Carrefour ») et dans la presse, et donc de vouloir attirer tous les regards sur soi et de s’attribuer hier, aujourd’hui et déjà pour demain, tous les lauriers et tous les projets même les plus « audacieux » et les plus irréfléchis, il arrive un moment où le boomerang revient à la figure du lanceur, ici dans celle du premier magistrat de Nandrin.
Et, c’est manifestement le cas, en ce mardi 3 février, au lendemain de la chandeleur, jour où « l’hiver meurt ou reprend vigueur » : heureusement que le ridicule ne tue plus!
Mais un autre dicton affirme aussi que « qui trop embrasse, mal étreint » et c’est pourquoi, on doit craindre qu’à terme, certaines prises de position (sur l’IDEN et sur le CPAS, par exemple) ne deviennent incontrôlables et peut-être le sont-elles déjà devenues.
Mais ce qui inquiète principalement, c’est qu’il ne faudrait pas que, dans « cette mise en scène », le personnage qui se veut central n’entraîne avec lui toutes celles et ceux qui veulent simplement évoluer dans le décor d’un paysage harmonieux et paisible, loin de toutes formes de médiatisation et d’amalgame.
Car, on ne peut admettre que cette caricature qui montre, sans ambiguïté, avec quelle condescendance et quelle compassion, une autorité communale peut se comporter vis-à-vis d’un employé, soit le reflet, aux yeux de nos concitoyens, de la nature des rapports professionnels au sein de l’entité et de l’administration communale.
Puisqu’un responsable communal occupant une telle position hiérarchique à accepter de se prêter au jeu d’une telle représentation graphique, sujette à autant de commentaires aussi PEU FLATTEURS pour des catégories de concitoyens, qu’il en assume aujourd’hui toutes les conséquences et peut-être aussi, demain, tous les excès.
Enfin, aux apprentis sorciers, il parait nécessaire de rappeler aussi qu’à force de jouer à être « le premier dans leur village », certains feraient bien de devenir « le second à Rome. »
PNa